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C’est en tombant par hasard sur un monologue poignant, de l’écrivain québécois, Kev Lambert, en fin d’émission de « la grande librairie », que j’ai eu envie de plonger dans ses mots écrits. Et, puis, j’ai saisi l’opportunité de « mieux » le découvrir lors d’une rencontre en octobre dernier à la « Librairie Millepages », à l’occasion de la sortie de son 4ème roman « Les sentiers de neige » publié chez « Le nouvel Attila ».

Conte d’hiver avec une narration originale, qui nous plonge dans l’enfance tourmentée de Zoey (8 ans) et de sa cousine d’origine chinoise, Emie-Anne (9 ans), embarqués dans une quête insolite à la veille de Noël.


Le roman nous dévoile la réalité cruelle vécue par Zoey, garçon efféminé, bouc-émissaire de ses camarades et très peiné par la séparation de ses parents, impatient de retrouver sa cousine pour se sentir moins insecure.


L’auteur nous dépeint une impressionnante tablée familiale animée de forts éclats de voix et de rires, énergivore, à laquelle Zoey et Emie-Anne ne rêvent que de s’extraire.


Au moyen de leurs imaginaires, ils sont précipités dans une incroyable aventure humaine alternative, sur « les sentiers de neige », pour échapper aux lieux toxiques ambiants et explorer d’autres possibles…

Dernière mise à jour : 5 févr.

Mieux vaut tard que jamais... pour me faire cueillir éperdument par la délicate plume du québécois Eric Chacour dans son bouleversant et saisissant premier roman "Ce que je sais de  toi" publié chez les éditions Philippe Rey depuis le 24 août 2023. 


Des mots que j'ai savourés de bout en bout début janvier, pour tous les sens qu'ils mettent en émoi au fil de la lecture... De notre regard happé dans le quotidien du jeune Tarek destiné à suivre les traces de son père, en devenant à son tour médecin et que l'on voit évoluer de son enfance en Egypte dans les années 60 à l'an 2001, avec son lot de responsabilités et de tourments.


Des odeurs et des couleurs qui émergent dans chaque lieu où l'on chemine à ses côtés.  Des silences et des non-dits qui déchirent les coeurs environnants...Un livre qui, assurément, nous renverse par la construction insolite de l'histoire qui nous tient à la fois en haleine et dans l'incertitude jusqu'au point final...


Parcourir cette pépite littéraire en quelques heures, c’est embarquer pour un voyage à fleur de peau autant qu'un vrai régal dans l'écriture subtile d'Eric Chacour qui émerveille. Un premier roman qui remue fortement et d'une telle sensibilité, dont je me plais à lire et relire certains passages par gourmandise…en attendant une Rencontre parisienne fin janvier lors d’un tour de France de l’auteur dans une vingtaine de librairies.


Et quel plaisir de partager en images, le florilège de précieux souvenirs de la Rencontre avec Eric Chacour, au sortir de la bouleversante, délicate, touchante et marquante lecture de son premier roman.


Quel Cadeau à se faire de saisir les opportunités de s’immerger en live, au cœur des mots dits et d’extraits lus par l’auteur, qui ajoutent une saveur particulière aux vives émotions crescendo qui m’avaient habitées et traversées au fil de la découverte de sa merveilleuse plume respirant d’une telle sensibilité…


Quel inoubliable souvenir de laisser mon enthousiasme déborder de vive voix à l’occasion d’une dédicace à la Bibliothèque Gaston Miron (d’études québécoises) et d’emporter avec moi quelques mots inestimables, encrés et riches de sourires partagés…que j’aurais plaisir à parcourir à chaque relecture de ce roman qui m’est cher !


Et quel joli moment aussi le lendemain soir, de découvrir la chaleureuse librairie « Les mots à la bouche », ouverte tous les jours, située au 37 rue Saint-Ambroise (75011) et d’assister à une nouvelle captivante rencontre avec Eric Chacour, animée par Nicolas, autour de « Ce que je sais de toi », trésor d’émotions qui happe, remue et intrigue avec sa structure insolite et ses multiples rebondissements.


Belle immersion à toi, si tu décides, à ton tour, de partir à la rencontre de ce merveilleux et mémorable premier roman d’Eric Chacour !

Photo du rédacteurHenitsoa

A travers les mots saisissants de Jérôme Colin, quelle immersion poignante de partir à la rencontre des « dragons ». Adolescent(e)s invisibilisé(e)s, habité(e)s par le mal-être, en conflit avec leur famille, l’école, …,profondément blessé(e)s et malheureux/ses de ne pas comprendre leur place ici-bas…


Le court roman « les dragons » démarre par une décision soudaine de Léa, en couple avec Jérôme depuis 10 ans, de s’éloigner de lui…faute de pouvoir se projeter, les années passant, dans un avenir constructif… tel que se plonger ensemble dans l’aventure familiale. Par amour, elle a longtemps tenté de le sortir de ses silences, de ses absences et de ses nombreuses angoisses jusqu’à se résoudre à 35 ans à s’éloigner de cette immobilité qui les consume peu à peu.


Ainsi, on découvre Jérôme adulte, seul au milieu de sa bibliothèque, avec le regard accroché par une phrase de P.Roth : « Penche-toi sur ton passé. Répare ce que tu peux réparer. Et tâche de profiter de ce qui te reste », qui résonne fort en lui et qui l’invite à raconter par écrit ses souvenirs d’enfance.


A 15 ans, interné sur décision de justice, dans un centre de soins psychiatriques pour adolescents de 13 à 18 ans, il y rencontre « les dragons », des adolescents perdus face à leurs monstres, malheureux dans ce monde qui ne leur plaît pas, épuisés et en grande souffrance de ne trouver leur place nulle part…dont la bouleversante Colette aux « bras lacérés jusqu'aux épaules, incisions profondes et crâne rasé » dontil tombe instantanément amoureux…


Jérôme Colin met en lumière le mal de vivre de ces jeunes (« Je ne savais pas qu’on pouvait avoir vécu si peu et déjà souffrir si fort, si intensément), leur sensibilité, leur honnêteté envers eux-mêmes en n’ayant pas honte d’exprimer à leurs pairs et aux soignants comme le monde les affecte…Et, souligne l’importance d’avoir quelqu’un à qui parler…et comme « la force est d’aimer le faible ».

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