Voilà une quinzaine de jours que le Zénith de Paris a palpité fort au rythme des battements de la plume sensible et des mélodies dansantes de l’auteur compositeur interprète, rappeur et écrivain franco-rwandais Gael Faye.
Et ce souvenir encore vivace virevolte dans ma tête tant ce fût un délice pour les oreilles et le cœur ! Sans aucun doute, un des concerts les plus enchanteurs et émouvants que j’ai vécu… et assurément, le début d’une série de live captivants à souhait tant l’artiste nous régale de son sac de rimes empli d’humanité.
Quelle soirée d’une intensité folle de bout en bout, tant émotionnelle que musicale, quand Gael Faye a foulé la scène parisienne pour nous promettre un beau moment de partage tout en remerciant chaleureusement le public d’être venu si nombreux pour son premier Zénith.
Le temps d’une soirée entière enflammée, l’artiste et ses musiciens, nous ont offert un spectacle impressionnant, par la finesse de ses textes et de sa poésie qui nourrissent l’âme et par l’énergie ambiante qui nous a embrasé instantanément.
Gael Faye, je l’ai découvert d’abord à travers son bouleversant premier roman « petit pays » offert par une amie il y a quelques années, puis par son morceau entêtant « Respire » qui tombait à pic durant les confinements en 2020.
Et son album « lundi méchant » sorti l’automne dernier, a attisé ma curiosité, puis s’est invité régulièrement dans mes oreilles pour me donner l’irrésistible envie de l’entendre se déployer sur scène lors de sa tournée.
Quelle ambiance chaleureuse, émouvante, riche de partage, d’émotions, de rythmes, de mots et mélodies qui transportent et bousculent, de mots à fleur de peau d’ici et d’ailleurs, de surprises sur scène … comme la présence de Christiane Taubira, dont il a mis un texte saisissant sur l’intolérance « Seuls et vaincus » en musique, qui est venue déclamer a cappella un long poème « Voilà,voilà ».
Ce fût aussi l’occasion de tourner en direct dans une ambiance survoltée, son nouveau clip sur un morceau dansant et bondissant « boomer » repris par nos c(h)oeurs enthousiasmés et souriants en bord de scène. Sans oublier le duo avec la pétillante chanteuse brésilienne Flavia Coehlo qui a aussi électrisé le public par son énergie contagieuse.
Aujourd’hui encore va et vient ce flot d’émotions qui m’a transporté lors de cette mémorable soirée automnale, quand résonne l'excellent album « lundi méchant » perlé de pépites sonores. Quel bonheur de se délecter de la finesse de tout son répertoire, inspirant et engagé.
Ses mots subtils et profonds font écho aux maux de la société, et le rappeur n’oublie pas ses racines en évoquant en pointillés dans ses chansons l’exil, le métissage, le génocide … et ces phrases parlantes parmi tant d’autres : «Alors j'écris des textes comme un écho de nos vies silencieuses », « Le battement du cœur de mon âme est une info qui ne ment pas ».
Quelle bouffée d’oxygène et d’énergie ce 27 novembre 2021, lorsque la scène du Zénith vibrait de son écriture ciselée et touchante et de sa musique écrin pour créer du lien…lorsque le public dansait la vie au rythme de son enivrant morceau « chalouper »… Alors, un énorme Merci pour cette mémorable soirée qui s’ancre dans le cœur et le corps pour une durée indéterminée !
Que d’Emotions, que de partage, quelle magnifique énergie contagieuse ! Une floraison de sourires à perte de vue et une vague d’humanité et de chaleur en ces temps tourmentés. Et je t’invite vivement à plonger à coeur joie dans cette extraordinaire atmosph’air si l’opportunité se présente à toi !
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