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Photo du rédacteurHenitsoa

« Seule la terre est éternelle » : Une émouvante et mémorable escale en salle !

Envie de te parler un peu de ce merveilleux et bouleversant film de François Busnel et Adrien Soland avec l’écrivain, poète et essayiste américain Jim Harrison, sorti en salles depuis le 23 mars 2022.


Appréciant beaucoup « La grande librairie », émission littéraire hebdomadaire animée et produite par François Busnel, j’étais curieuse de découvrir sa première aventure cinématographique avec la projection de son film « Seule la Terre est éternelle » dont la bande annonce m'a captivé le regard par la beauté des paysages et les sons ambiants.


« Seule la Terre est éternelle », est un dicton Sioux cher au cœur de l’écrivain américain Jim Harrison et résume magnifiquement cette poignante aventure humaine partagée à l’écran, invitant à vivre en harmonie avec la nature. On y découvre un homme au sourire édenté ou clope au bec, marqué par le temps et plein de tendresse, qui nous fait voyager à ses côtés, tant dans ses souvenirs que sur les routes aux décors splendides qui l’entourent.


En effet, Jim Harrison nous embarque dans son quotidien et évoque ses profondes blessures à la vingtaine, telle que la disparition tragique et prématurée de son père et de sa sœur aînée dans un accident de voiture causé par un chauffeur en état d’ivresse et la perte de son œil gauche, crevé accidentellement par une fillette avec un tesson de bouteille lorsqu’il avait 8 ans.


Il raconte aussi sa croyance de ne pas pouvoir devenir écrivain en venant d’un milieu rural, et sa routine d’écriture en laissant les images de son esprit se projeter sur le mur vide en face de lui quand il empoigne son stylo pour accoucher de ses histoires. A travers ses écrits, il donne une voix à ceux qui n’en ont pas.


Face caméra, il nous invite à ralentir la vie rythmée par l’obsession de la performance et de se réinventer en refusant les formatages qui nous éloignent de notre nature profonde. Il nous crie son amour de la Nature, des grands espaces, de la pêche. Et tout au long du film, nous voyageons avec intensité à travers ses mots dits et son regard contemplatif des magnifiques paysages qu'il parcourt.


Jim Harrison nous partage avec entrain et malice une épitaphe qu’il adore : « Nous aimions la terre mais nous n’avons pas pu y rester ». Il aime à se réfugier dans la Nature qui ressource et permet de se reconnecter à soi, et souligne combien la rivière est la métaphore de la vie car elle va toujours de l’avant.


On ressort de ce voyage émotionnel, le regard émerveillé par l’immensité des paysages somptueux qui défilent, et vraiment reconnaissant à François Busnel de nous offrir ce témoignage poignant et généreux d'un humain bon vivant avec des amis chers et fidèles à travers le temps, qui a vécu à sa guise au milieu de la Nature qu'il aimait tant, et qu’on a envie de découvrir davantage à travers ses écrits….Mieux vaut tard …

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