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Photo du rédacteurHenitsoa

Voyage en profondeur dans l'oeuvre fertile d'Ennio Morricone

Ennio, documentaire réalisé par Giuseppe Tornatore, sort dans les salles françaises 2 ans après la mort du talentueux et prolifique compositeur italien, Ennio Morricone, à 91 ans. Giuseppe Tornatore, ami de longue date du Maestro, et oscarisé en 1989 comme meilleur film étranger avec « cinema paradiso », lui rend ici un vibrant hommage.

Présenté en sélection officielle de la Mostra de Venise en 2021, le portrait démarre par notre découverte de l’environnement de travail du célèbre compositeur. C’est au milieu d’un grand bureau bordé de livres et de partitions qu’il nous livre quelques précieuses anecdotes qui ont dessiné sa carrière. A l’image de l’affiche, on l’y voit également battre énergiquement la mesure pour accompagner ses souvenirs.


Film riche de découvertes pour toutes les générations, où Ennio Morricone se livre en partie sur son enfance dédiée aux cours de trompette et à ses études au conservatoire auprès de son illustre professeur de composition Petrassi. On y apprend qu’il a suivi la volonté de son père trompettiste alors qu’il se destinait à la médecine. On y voit aussi se déployer l’ombre lumineuse de sa femme Maria, pilier et moteur de ses multiples succès, car il la consulte toujours en premier lieu.


Très connu pour sa complicité avec le réalisateur Sergio Leone et leurs nombreuses et mémorables collaborations autour des westerns, tels que « pour une poignée de dollars », « le bon, la brute et le truand » ou « il était une fois dans l’ouest », il nous dévoile que leur première rencontre s’est faite sur les bancs de l’école.


On est frappé au cours de ce documentaire abondant, par la productivité galopante du Maestro autour de réalisateurs variés (Dario Argento, Roland Joffé, Quentin Tarantino, Bernardo Bertolucci,…), témoignant brièvement chacun de leur volonté de solliciter Ennio Morricone pour illustrer en bruitages de tout genre et symphonies leurs films. En effet, Ennio Morricone insuffle une énergie et sensibilité particulières aux images et exprime tant de sentiments à travers ses notes.


« La musique ne se décrit pas, elle s’écoute » dit-il ! Et, l’ensemble de ses bandes originales de film, au nombre de 500, les décennies passant depuis sa première immersion en1961 pour le cinéma, habillent avec finesse tant les personnages que l’ensemble d’un film. Certaines de ses œuvres happent et enveloppent le spectateur ou l’auditeur, de telle sorte que les premières notes projettent immédiatement au cœur des scènes marquantes et font totalement corps avec les œuvres cinématographiques.


Invitation à découvrir ou redécouvrir ses plus grandes créations au fil de sa notoriété grandissante auprès du grand public, ce documentaire esquisse les moments suspendus de vives émotions de la foule qui l’ovationne et qui s’émotionne de chacune de ses prestations sur scène. Un vibrant hommage qui donne envie de plonger en profondeur dans ses diverses contributions.




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